La voix des mots

mer. 7 février 20h30

Lumière noire
Léo Ferré chanté par Natasha

La poésie n’est pas morte Léo
Elle ne fout pas le camp
Elle est là, elle espère, elle attend
Et se fout des ratures...
Alors, je te prête ma flamme, mon souffle et puis ma voix
Comme une passerelle pour que ton chant perdure un peu plus en avant
Jusque vers “l’an dix mille” !
Parce qu’il faut des porteurs de paroles pour sauver de l’oubli ton verbe de révolte et d’amour
et pour garder ton chant infiniment debout,
je te donne rendez-vous, sur scène, bientôt,
à l’aube de l’an sept !
“J’écris, je chante, donc je suis…”
Il nous faut inventer de magiques formules,
tu le disais souvent, je m’en souviens encore,
Et cela m’aide à vivre en ces temps de colères et d’ombres qui nous hantent…

Natasha Bezriche


jeu. 8 février 20h30

Michèle Bernard
"Le nez en l'air"

Michèle Bernard a le nez en l'air… comme le titre de son dernier album. Une galette, dans la tradition, où elle chante “de petites histoires à sa manière.” Si pour tout un chacun, l'Education Sentimentale est un ouvrage de Flaubert, pour elle, c'est l'histoire d'un petit asticot blanc qui a tout “vermoulu” le bouquin sur une étagère… Michèle Bernard chante au gré de son humeur les petits bonheurs et les malheurs. Une poésie du quotidien, du canal de Jonage à la grosse pierre, des appartements vides à la vierge noire… Dans “Frangin, frangine”, chacun peut se retrouver sur l'ardoise magique où l'on inscrit tous les mots d'amour que l'on ne s'est pas dit. Car l'envie de chanter, c'est pour elle “comme un orage en plein été, une fleur qui pousse entre les pierres.” C'est aussi Carmen qui voulait juste qu'on l'aime. Poésie des mots, mais aussi réalisme de l'époque. Des chansons citadines et d'autres qui font rimer la nature. “Le nez en l'air” se laisse écouter comme une carafe d'eau glacée qui coule dans un verre, une fontaine qui ruisselle doucement. Pour tout cela et pour ses jolies rimes, on gardera “le nez en l'air” et on s'offrira un moment d’intimité avec Michèle Bernard. Bercés par la voix de cristal !

ND



ven. 9 février 20h30
Gawa

Natif de Kabylie, Salah Gaoua est imprégné d’une culture musicale qui a marqué sa région avec, notamment, les musiciens Idir et Matoub. Ses rencontres avec Atmane, musicien d’Alger, berceau du chaâbi (musique populaire algéroise), et avec Ali, originaire de l’ouest de l’Algérie, qui l’initie à la tradition du aïssawa (chants sacrés) sont décisives. Elles l’amènent à croiser les styles des deux côtés de la Méditerranée et à chanter les deux pays qui lui sont chers. Avec son groupe Gawa, il nous délivre, entre musique populaire et musique traditionnelle, sa passion pour les chants qui ont bercé son enfance. Ses racines kabyles sont le pilier de sa musique, qui s’ouvre aussi à d’autres influences, notamment pour les textes, avec des emprunts amicaux à Michèle Bernard et Renaud, tout en déployant un univers proche du chaâbi. Salah Gaoua fait aussi des incursions dans le monde du théâtre, collaborant l’an dernier avec le Théâtre du Grabuge. Dans Le Cri d’Antigone, il interprétait le double de l’héroïne, chantant la révolte de celle-ci.



sam. 10 février 20h30

Notre poème est à nous
Christian Paccoud

Un bloc insoumis et ravageur…


“Quand Christian Paccoud est en scène, serrant son accordéon sur son cœur, on se croirait transporté sur les flancs d’un volcan en éruption. Il nous renvoie nos angoisses, nos peurs, nos espoirs avec une force tragique qui balaie tout sur son passage. Pas un moment de faiblesse, pas de repos. Il ne nous lâche pas. C’est un bloc insoumis et ravageur. Ayant la pratique du théâtre, il rajoute à son tour de chant une dimension lyrique exceptionnelle. Vous allez penser que j’exagère, je ne crois pas, je suis interprète et je crois savoir où est le feu. Dans les mots, dans les notes, dans les yeux, il est totalement possédé par son chant.”

Francesca Solleville

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