Iles de Mars

Iles de Mars

texte de Bernard Weber
mise en scène Michel Belletante
Théâtre & Cie

« Le théâtre a toujours été un geste critique, celui qui consiste, au sens large, à regarder la société dans laquelle nous vivons
et à tenter de rendre ce constat et de le mettre en scène »
Harold Pinter
Nous sommes à Pont de Claix : une station d’autobus et le café-tabac-pmu d’à côté. La pièce retrace une journée (de 7h à 21h) au cours de laquelle, sur fond de préoccupations relatives à la situation « explosive » de la plate-forme chimique en raison des événements de Toulouse, progresse l’attente des noces prochaines d’Eliane et de Joad.

Du côté du bistrot, autour de ce mariage mixte, auquel sont invités la plupart des clients, se cristallisent espoirs, conflits, souvenirs, illusions et désillusions, rancœurs et haines. Le patron connaît bien tout son petit monde, même ceux qui ne font que passer et alimente, assisté de Véro, les discussions. Il les connaît si bien qu’il ne se prive pas pour leur donner des nouvelles d’eux-mêmes : affaires de cœur, de cul, d’argent, de boulot (ou plutôt de chômedu).
Du côté de la station d’autobus, les voyageurs en attente sont plus ou moins nombreux. Ils figurent comme une sorte de chœur qui viendrait en contrepoint des dialogues et de l’action du bistrot : la rencontre des amoureux, le monologue de Marcelle qui se rend à l’hôpital voir son mari gravement atteint aux poumons.

Pour la petite histoire :

Le travail de création de George Dandin de Molière à L’amphithéâtre de Pont de Claix, mis en scène par Michel Belletante et Nino d’Introna, avec les comédiens de Théâtre et Compagnie, avait incité l’équipe à entamer une large réflexion sur la mixité dans le mariage. A l’époque de Molière, la question tourne avant tout sur la mixité des classes sociales. Autre temps autre lieu, on s’est ici intéressé à la mixité des couples. Au printemps 2002 un travail d’enquête et d’interview « Couples mixtes de Pont de Claix,
votre histoire nous intéresse »…auprès de couples mixtes vivant à Pont de Claix est alors conduit par deux étudiantes en Maîtrise des Arts du spectacle à l’Université Stendhal de Grenoble. Puis l’idée d’en tirer une nouvelle création théâtrale s’impose. Le matériau des interviews est alors confié à Bernard Weber.

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